mardi 24 avril 2018

LES AFFAIRES RIMBAUD - 3.

- Dans une courte chanson de 1988,
Hubert-Félix Thiéfaine écrivait les paroles
suivantes, introductives à
l' "Affaire Rimbaud":
"La jambe de Rimbaud
La tête de Chénier
L’oreille de Van Gogh
Et la main de Cendrars...
Les poètes se vendent en pièces détachées
Et leurs cris mutilés sont de sinistres farces..."

À Jean-Luc Casamian de Toulouse
et le Docteur Nobert-Bertrand Barbe du Vénézuéla.

ECLICHURE DECH'L EVIDINCHE

À Dwai, in séquant d'écales bleuzes din ch'fond d'més chavates, ej vaù dévalant l'long d'chele rue ed l'Abie-dés-Prés. Ed 1870, ej sin in vint d'apprèeeut qu'i souf:èle. In séquand d'pleumes transluchides inpèrlées d'pleuve fènne, is leu-z ahoq't' à chés roliles ed solèl. Invoyapes, is trépèch't' el platitude ed chés sintimints aséptizés. Ed'z écales - ou-bin dés pleunmes ? Bleuses - ou bin transluchides ? - acq leus thiotes pèrles d'io su èles... din ch'fond d'sés poches, el long del Scarpes, àrjognant ch'29 ed chele rue-la d-ou qu'chés manmozèles Gindre is ll'ont ahui, el vla d-alant, ch'garchon Arthur Rimbaud. Chl'anée passaint a n'ét pu la, li i s'rinva d'Dwai. Achteure, i invoi l'lète dech Voéyaint a Paul Demeny.

Traduction en français du texte picard par l'auteur.

ECLABOUSSURE DE L'EVIDENCE

À Douai, quelques écailles bleues dans le fond de mes savates, je descends la rue de l'Abbaye des Prés. De 1870, je sens souffler un vent d'automne. Quelques plumes translucides, perlées de pluie fine, s'accrochent aux rayons de soleil. Invisibles, elles transpercent la platitudes des sentiments aseptisés. Des écailles - ou alors des plumes ? Bleues - ou bien translucides - avec sur elles leurs petites perles... Au fond de ses poches, le long de la Scarpe rejoignant le 29 de cette rue où les demoiselles Gindre l'ont accuelli, le voilà qui va, le gars Arthur Rimbaud. L'année passant, elle n'est plus là, lui se r'en va de Douai. Maintenant, il adresse la lettre du Voyant à Paul Demeny.

Extrait de Toussint Ducasse de 
Christian-Edziré Déquesnes, 
avec des illustrations de Sandrine Lévêque
et une préface de Pierre Garnier.
paru en juin 1999 aux : Secondes Editions du K.
ISBN : 2-913934-046-8
10 exemplaires (88 pages) sont encore disponibles par correspondance
et avec le supplément A.R-1.
du Ffwl Lleuw n°10
ISSN : 2498-1796
(40 pages avec les participations d'Emma Quersin, Jean-Luc Casamian,
Ivar Ch'Vavar & Christian-Edziré Déquesnes
et pour chacun de ces 10 exemplaires un collage unique de S.0.D.A 2018
(numérotés et signés par l'auteur + un disque-compact d'un titre :
Eclichure Dech'l évidinche / Eclaboussure de l'évidence
par le groupe Chés Déssaquaches avec Ch-Edziré Déquesnes.
25 euros (port compris pour l'ensemble) 
contact/renseignements : christian.dequesnes@orange.fr
L'argent de ces ventes servira à financer en partie les tarifs postaux
qui nous assassinent, de : VERS NOUVEAUX d'Arthur Rimbaud
selon une nouvelle chronologie et proposition de (re)lecture d'Ivar Ch'Vavar.
Ce "pauvre" livre étant publié sans l'aide d'aucune subvention ! (c'est une règle d'or)
aux éditions : Le chemin d'Arthur.
Il sera, là ! Avant la fin du printemps.

Vos avis, commentaires NOUS intéressent...
...C'est pour une enquête de Virus Pigloù
et son père Luis Pigloù.
D'avance merci pour tout !

jeudi 19 avril 2018

LES AFFAIRES RIMBAUD - 2.

- Portrait-surfiguratif d'
ARTHUR RIMBAUD
par Jacques Cauda. -

- Vue photographique de la rue de l'Abbaye des Prés à Dwai( Douai)
à l'époque où il vécu quelques temps Arthur Rimbaud.
La photo d'archive NOUS a été transmisse par Jacques Cauda. -

En Dwai, rue de l'Abbaye des Prés pas
De plaques à la façade de l'ancienne maison
Des Mesdemoiselles et soeurs Gindre qui t'ont accueilli
Nicolas Jean Arthur Rimbaud au coeur de la cité
De Gayant et vers qui tu transmet du Voyant
Les deux fameuses Lettres, l'une à George Izambard
La seconde à ton camarade Paul Demeny ; lui, ici,
A une rue à son nom, pour toi juste
Une impasse ! Ne faut-il pas déranger les touristes ?

Le 19.04.2018, en Dwai
et vers arithmonymes de 9.
Christian-Edziré Déquesnes.

LES AFFAIRES RIMBAUD -1.



J'en fais une vraie affaire de ce costume !
Le voyant n'en a aucun car ses semelles
Ne sont que de vents et face à lui
Personne ! Tous derrière ! Ce sont surtout nazes qui vont
Ces écrivaillons qui s'offrent à se montrer soldés
En l'annuel printanier marché parisien de la poésie
Afin d'essayer de se vendre dans leurs uniformes
 Divers et invariablement avariés : Chapeaux, écharpes, jupes de bougresse,
Lunettes noires et leurs airs graves d'incompris chroniques.

Le 19.04.2018, en Dwai,
Christian-Edziré Déquesnes

lundi 16 avril 2018

vendredi 13 avril 2018

Ffwl Lleuw 13, IL(S) ARRIVE(NT)... SOMMAIRE.

- Le chêne Ffwl Lleuw, photo de
JULIE LADRET,
pour la couverture du
Ffwl Lleuw 13, à venir... -
Le nouveau clip de Melissa Laveaux NOUS représentent on ne peut mieux...

Bref ! Vous annoncez au sommaire du 13 de Ffwl Lleuw où il aura...
- Claire Ceira et ses rêves en feuilleton.
- Robert Jourdain et ses Lettres à son psy en feuilleton.
- Gilles Laffay et son feuilleton 
(ce qu'il fait est inexplicable mais surtout pas conceptuel !)
- Philippe Lemaire (un collagiste de génie !)
- John M. Bennett (de Colombus... poète et graphiste surprenant !)
- Carole Darricarrére (activiste du KamilleFfwl-movement ! 
Poète aussi & surtout !)
- Jacques Cauda (Alias Le GrAAAnd JAAAck du surfiguratif... 
Peintre et écrivain/poète aussi !)
- Alain Brissiaud (Poète et à qui l'on doit le supplément de ce n°13)
- Richard Taillefer (Poète du quotidien de l'ordinaire.)
- Pascal Lenoir (résistant poète-collagiste & mail-artiste)
- Ch'Vavar (INCONTOURNABLE !)
- Christian-Edziré Déquesnes alias S.O.D.A 2018 
(le moulangeur ou louplangeur ? 
On ne sait plus ! De service).
CELA pour les Louves et Loups anciens.


Mais aussi  tous les nouvelles Louves et Loups.
- Khadija Elnasiri (Du Maroc... poète engagée et AAArAAAble !)
- Julie Ladret (poète et photographe aux regards aiguisés !
- Fabien Drouet (une espèce de récalcitrant en voie de disparition)
- Rajel Rajel (ou Ragel Ragel !? NOUS savons encore peu de choses d'elle)
- Christine Chaudet (Poète entre d'eux huitres)
- Claire-Manoé Carrion (Peintre, poète 
& pour une nouveau feuilleton que l'on peut qualifier de maternel !? )

-Photo de Julie Ladret pour la 4 de couverture du Ffwl Lleuw 13. -

p.s : AUSSI ! ...Le supplément 1 avec une lettre inédite, traduite par Peremarti...
(dont NOUS avons oublié le prénom ! Qu'il NOUS en excuse
mais CELA va revenir ! )
...de Ed Sanders 
(le chanteur-poète de la beat-generation du groupe légendaire The Fugs) 
dans laquelle il raconte sa dernière visite au poète Claude Pélieu 
(d'ailleurs aussi avec ce supplément un poème de Claude Pélieu, 
le seul véritable poète beat de (f)Rance)
enfin le supplément 2 une espèce d'hommage à Steve McQueen.

Et peut-être quelques autres surprises
(Jean-Luc désires-tu en être ?)

jeudi 5 avril 2018

LA STUPEUR VOUS ATTEND !



 La Mélancolie sur terre

 à Massimo Borghese


L'encre, cette noirceur d'où sort une lumière.  (Victor Hugo)
Qu'est mon néant auprès de la stupeur qui vous attend ?  (Arthur Rimbaud)


1.    L'image survient à la conscience et au regard de Massimo Borghese avec les modulations naturelles d'une aube : il fait nuit près des sources, un peuplement de lueurs, d'ombres et de signaux rétiniens avancent sur l'épaule de l'onde  ̶  en toute absurdité, comme on sort d'un rêve ; les osselets blancs de la mélancolie, la révolte originelle, la gamme entière des inclinations et des rêves façonnent en secret une vision élémentaire, une réfraction certes encore indifférenciée mais qui se concentre, se nouant sur elle-même, et qui mutera bientôt en élucidation graphique. Sous l'effet de leur attraction réciproque, le sujet  et sa vision prendront littéralement possession l'un de l'autre dans l'intimité du palais imaginaire qu'ils ont investi  ̶  tous les amants du monde connaissent la grâce de cet enchantement. Ce noyau de forces et de rêverie (Scarabocchio*, le griffonnage est son mode d'improvisation, le principe-moteur d'une germination, d'un geste qui, comme son nom ne l'indique pas, est éprouvé et précis), congédiant d'un coup les causalités et les finalités de la vie courante, perfore les falaises opaques de la nuit humaine, creuse pour lui-même et met à jour une figure graphique qui s'affirme ailleurs que sur la scène des affaires mondaines (naturelles, sociales, psychologiques). La poussée et le quant-à-soi de l'image n'ont que faire du monde et de ses contingences, elle est dans son tempo et dans son domaine la composition, l'expression et l'explicitation de sa propre question. L'homme et l'image ont engagé et scellé leur procès d'unification, ils ne lâcheront plus leur emprise jusqu'à son accomplissement.

2.     Le sujet et l'oeuvre sont alors à distance, et peuvent s'émanciper, ils ont engendré une forme organique, l'intempérance d'une trame de grande fermeté, leur propre forme : un « Figurat ».
        Le « figurat » est une figure de sens, une exaltation de la main d'or, du regard et de l'esprit qui donne à vivre, ici et maintenant, le Temps, le Rythme et la Matière de l'homme. Le figurat est une émotion cristallisée, tangible, une substance palpitante déposée sur le grimoire de la rétine pendant que dix mille papillons noirs frappent la cornée, résonant sur une échelle subjective de sensibilité, d'intelligibilité, de disponibilité et d'intensité que la simple raison ne peut atteindre. Philtre, compas et fond irréductible, le figurat est un geste du regard jaillissement spontané et dirigé à la fois qui excède le regard, une totalité spéculaire et inquiète, sans autre finalité qu'elle-même, un éclat d'absolu qui se suffit dans sa plénitude et qui excède la plénitude. Toute la puissance et la simplicité du figurat est là, sous nos yeux  ramassé sur le format d'une feuille de dessin, exempt de confusion, éclatant de naïveté dans l'économie et la fraîcheur de ses moyens. Nous sommes les témoins affectés et les acteurs de toute son évidence.


3.     Aussi cette fleur de rêves, de colère et de mélancolie, calice des mémoires, dans l'entrelacs jubilatoire des lignes claires, des masses, des plans, des perspectives, des rappels du monde et de ses éléments, des significations, des symboles ou des références, des évocations, des signes abstraits et concrets qui s'enchâssent, se délimitent, s'emboîtent, s'enroulent, se choquent, se répondent, se caressent, s'échappent, se pénètrent à nouveau, réinvente-t-elle le versant libre et solaire de l'énigme humaine, elle devient à ce titre l'énigme cardinale : une « Merveille ». Le figurat, sous la densité d'un tissu qui s'anime, pulse de l'intérieur, comme tout ce qui vit, sans mots, sans phrases, sans musique, une merveille qui pulse et qui suffit à notre joie d'en être les témoins et les contemplateurs. En se signifiant lui-même, le figurat pulse en toute candeur, avec le trois fois rien d'un trait d'encre trempée dans la volupté d'être et dans l'humour noir.

4.                  Quand l'encre s'écoule et se fixe, quand la mélancolie et la révolte essentielle ont trouvé leur chemin d'exultation, leur cycle de sang, l'envers et l'avers de l'émotion se renforcent car le temps n'attend pas, l'intensité tragique du figurat, au cœur brûlant de la vérité poétique, laboure et le sens et ses conditions. Les hommes ne cesseront pas, ne cesseront jamais, de rêver et de se révolter, depuis toujours le Temps et la disparition des mondes entre eux se fécondent et se défont, l'image vibrante de Massimo Borghese, réelle et surréelle, s'en retournera vers la grande marée à la rencontre des éléments et nourrira les passions premières : ainsi s'accuse la ponctuation de l'océan.
5.    Écartez ce que vous venez de lire, cet homme qui dessine, Massimo Borghese, est aux prises avec son énigme, avec la vie qui crame, note par note jusqu'aux cendres, aux prises avec ses passions et avec les puissances de dissolution, aux prises avec la beauté du monde et avec son absurdité, avec le Bien et le Mal, aux prises avec l'absolu, avec la minute qui passe, avec la nuit qui vient..., il sait que son œuvre est inachevable et ténébreuse mais il la conduit souverainement, il tient et il se tient. Que l'on nomme son chemin « Surréalisme* », « Morale merveilleuse* », « Réel absolu* » ou « Poésie, même* », il sait que d'autres ont cherché et que d'autres viendront, il sait que le regard poétique est en son principe une émancipation permanente, il sait que c'est le rêveur qui poétise le monde parce qu'il en est l'intercesseur, cet homme est un frère-voyant, son œuvre un sceptre d'encre et de lumière.

     Nouvelle aube, nouvelle onde, j'entends le rappel du merle.

Jean-Pierre Paraggio
Toulouse 2018


Les œuvres de Massimo Borghese
sont exposées du 12 au 26  mai 2018 
à la Galerie l'Usine,
102 boulevard de la Villette, Paris 19°
http://usine102.fr/
M° Colonel Fabien – 01 42 00 40 48

Vernissage le samedi 12 mai 2018 à partir de 18 h 30


Massimo Borghese, l'Homme-signe,
présente ses œuvres (fonds et formes) dans un texte
Piccola Mitogonia Dello Scarabocchio

traduit par Julien Starck
Petite mythogonie du griffonnage





Collection de l'umbo hors série













MESSAGE
messaggio

mercredi 4 avril 2018

LA DANSEUSE & LA MERE

- Toile de
Claire 'Manoé' Carrion. -


À la force de l'Arc de ses reins 
tendue redressée déployée,
À lA lumière de lA vie
La dAnseuse
est À l'Ame
de lA mAtrice
Au coeur
de lA mAternité
c'est une enfAnt 
dans lA lumière
de lA tribue
de MAnoé 
mAtrice
mAternité
mAmAn
À partir de notes de mots-soufflés,
de Christian-Edziré Déquesnes,
les 03 & 04 avril 2018.

 

BONUS

DIVINO INFERNO [et Rodin créa la porte de l'enfer]

Peut-être pas un film exceptionnel mais une excellente occasion de (re)découvrir  l'œuvre d'Auguste Rodin  & aussi d&...